Le référencement : saturation en vue ?

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Posted by Domino | Posted in Google, moteurs | Posted on 26-12-2009

embouteillageJ’ai passé plusieurs années de ma vie professionnelle à référencer les sites Web. J’étais certainement une pionnière en la matière car c’était à l’époque une technique fort méconnue en Europe.

J’étais réellement enthousiasmée par le potentiel énorme du référencement. Il était possible d’amener, sur le site de mes clients, des visiteurs qualifiés, simplement en  jouant sur le choix des mots. 

Quel sentiment de pouvoir !

 Aujourd’hui les choses ont bien changé et je pourrais comparer cette situation à celle de l’automobile

Les premiers propriétaires d’automobiles ont aussi dû se dire qu’ils vivaient une période formidable. La route leur appartenait. Ils s’imaginaient allant de plus en plus vite et de plus en plus loin…

Aujourd’hui, tout le monde roule en voiture et le sentiment de liberté n’a certainement plus sa place dans les embouteillages quotidiens aux abords des grandes villes.

Les conducteurs n’ont plus que les petites routes de campagne peu fréquentées pour se consoler le dimanche après-midi.

La croissance du trafic automobile s’est accompagnée d’effets indésirables comme le manque de parking, les embouteillages et les pertes de temps, le prix du pétrole, la pollution, les accidents,… à tel point que la voiture est maintenant pointée du doigt et que l’on favorise à nouveau des solutions alternatives comme le vélo et le train.

 Ne croyez vous pas que nous en sommes au même point dans le domaine du référencement ?

 Les référenceurs sont prêts à tout pour obtenir l’une des 10 meilleures places de parking (je parle des 10 premières positions sur Google, bien sûr !), quitte à brûler quelques feux rouges au passage. Des milliers d’autres tournent en rond désespérément en attendant le coup de chance et LA place qui va se libérer. Dans bien des cas, les référenceurs sont obligés de se rabattre sur un parking payant (Adwords pour ceux qui n’auraient pas compris ;-)) faute de mieux.

Le référencement, tout comme la circulation automobile, n’est pas extensible à l’infini. Il nous montre clairement ses limites.

De nombreuses campagnes de sensibilisation et des actions politiques sont mises en place pour nous faire prendre conscience des problèmes liés à la voiture et favoriser les alternatives.

 Alors, faudra-t-il bientôt instaurer la « journée sans moteurs de recherche », tout comme la « journée sans voitures »  pour favoriser l’émergence d’autres solutions ?

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Comments (6)

L’analogie est bien trouvée, mais certains voient des complications, tandis que d’autres voient plutôt des évolutions.
Pour ma part, je crois surtout que les années passées nous prouvaient une facilité assez injuste envers les autres secteurs d’activité.
Au contraire, je trouve que la nécessité d’augmentation des connaissances, méthodologie, travail, etc. n’est qu’une juste évolution du métier.
Ça dégraisse de nécessiter un peu plus pour arriver à des bons résultats.
Franchement, je ne trouve rien de bien compliqué aujourd’hui.

Le problème pour moi n’est pas la connaissance ou la méthodologie… mais bien le nombre de places disponibles.
On peut regarder le problème sous tous les angles: il n’y a que 10 places sur la première page de Google!
Alors si 1000 boutiques en ligne vendent le dernier portable à la mode ou des chaussures Nike, il y en aura forcément 990 qui seront mal référencées pour cet article.
C’est inhérent au système de fonctionnement des moteurs. Plus il y aura de sites Web et plus difficile ce sera d’atteindre les premières positions.
C’est vrai que la localisation des résultats peut en partie résoudre le problème pour certains services mais pas vraiment pour le commerce en ligne.
Pour moi l’avenir va vers des outils de recherche qui tiendront compte du profil ou des souhaits de l’internaute et pas simplement sur une recherche par mot clé.
C’est bien pour cela que j’ai intitulé mon blog « Profileuse du Net » ;-)

Le constat est assez dur et je rejoins un peu les propos de Laurent.
La concurrence joue son plein, même sur le net !!! Les 10 places de parking que tu mentionnes ne sont certes pas extensibles mais elles permettent à la concurrence de jouer à plein.

Pour l’automobile, il fut une époque où Ford ne vendait qu’un seul modèle, désormais la concurrence fait que l’on s’adapte ou on meurt.

Malheureusement, les sites qui occupent les 10 premières places ne sont pas toujours ceux qui conviennent le mieux à chaque internaute, en particulier dans le cas du commerce en ligne.

Si Google était capable de me renvoyer 10 résultats qui correspondent à mes goûts et à mes critères personnels d’achat, alors oui, je dirais qu’il s’agit d’une saine concurrence.

Mais si je veux acheter une montre, une robe de soirée ou un séjour à l’étranger, il y a peu de chances que l’achat de mes rêves se retrouve dans les 10 premiers sites référencés.

[...]  Le référencement : saturation en vue ? [...]

La réalité sur le référencement à l’heure actuelle !
C’est si joliment dit avec cette touche de mélancolie qui vous touche.

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