Nouveau menu de Google : un désastre…

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Posted by Domino | Posted in Google, Info, moteurs, recherche d'information | Posted on 26-11-2012

Comme vous pouvez le constater, je ne publie pas souvent des articles sur mon blog. Pas assez!

Pourtant quand certains points me touchent, ou m’exaspèrent particulièrement, j’ai envie de  m’exprimer et de partager. Et aujourd’hui c’est le cas…

Vous avez probablement constaté que Google a changé son écran de recherche. Jusqu’à présent, un menu s’affichait à gauche et permettait d’affiner ses résultats de recherche. Depuis quelques jours, ce menu a été remplacé par la version qui était déjà d’application pour les mobiles, c’est-à-dire un menu beaucoup plus limité, au-dessus des résultats.

« Et alors ? », me direz-vous… « Qu’est ce que ça change pour moi ? »

Voilà près de 20 ans que j’enseigne « la bonne  utilisation d’Internet » , que ce soit en présentiel ou en e-learning (ici par exemple).

La recherche d’information (mon sujet préféré !) n’a pas arrêté d’évoluer d’année en année:

  • Au début, les documents étaient insuffisants pour répondre à tous nos besoins et les moteurs de recherche très (trop) limités dans leurs possibilités.
  • La situation s’est inversée. Aujourd’hui les internautes sont noyés dans la masse d’information disponible, de qualité très variable ( infobésité), et les moteurs ont évolué pour être de plus en plus performants.

Il faut garder en tête que, même en 2012, effectuer une recherche d’information efficace ne se fait pas d’un claquement de doigts. La plupart des recherches débouchent sur des milliers, voire des millions de résultats. Pour travailler sur un sujet important et vaste, une recherche nécessite une réflexion : choix des mots clés, du type de données recherché, les ressources doivent-elles être récentes, qualité des sources,…

Pourtant, quand je regarde la majorité des internautes devant leur écran, même les jeunes (et peut-être surtout les jeunes),  je constate qu’ils se contentent généralement de taper les  2-3 mots clés qui leur viennent à l’esprit et de cliquer sur les premiers résultats. Ils utilisent les informations trouvées de cette manière, sans se poser de question, ou, leur conclusion est parfois : « c’est nul », « l’information dont j’ai besoin n’existe pas », …

Bien sûr, je fais ce que je peux pour me battre contre une utilisation aussi « pauvre » d’Internet. Il suffit d’un peu plus de méthode pour tomber sur de véritables richesses!

L’ancien menu de Google avait au moins l’avantage d’être visible et d’inciter les internautes à affiner  leurs recherches pour des résultats plus ciblés : pays, ancienneté,…

Le nouveau menu est beaucoup plus discret et n’affiche pas les différentes possibilités. Quelqu’un qui n’a pas l’habitude d’effectuer des recherches poussées ne va certainement pas être tenté de l’utiliser!

Comparaison des 2 versions de menus

Voici un exemple de l’ancien menu (trouvé sur le site http://www.communication-pro.fr) :

ancien menu google

ancien menu google

Dans le menu de gauche, on pouvait facilement sélectionner des options pour affiner les résultats.

Et voici maintenant la nouvelle version du menu :

nouveau menu Google

Les choix proposés sont beaucoup plus limités et moins attractifs.

Qui pensera à cliquer sur « Outils de recherche » ?

Les faiblesses du nouveau menu

Comme je le disais précédemment, dans ce nouveau menu les anciennes possibilités sont   cachées aux yeux des internautes. Pour utiliser les options qui étaient affichées précédemment, il faut maintenant connaître leur existence et cela nécessite 3 clics successifs pour les atteindre !

Faites l’essai  avec une recherche sur les élections communales en gardant uniquement les discussions, en Belgique qui datent de moins d’un an ! Alors qu’avant, cette recherche se faisait très facilement, elle nécessite aujourd’hui une fameuse motivation.

Cette évolution est tout-à-fait compréhensible pour l’affichage sur des appareils mobiles de petite taille. En effet, l’internaute ne va pas utiliser son smartphone pour faire les recherches nécessaires pour développer son entreprise ou écrire sa thèse. Il se contentera de cet outil pour les petites recherches immédiates et faciles.

Conclusion

Je ne comprends pas le choix de Google. A quoi bon développer tant de possibilités, pour affiner les recherches, et ne pas inciter les internautes à les utiliser? Le but premier d’un moteur de recherche est quand même d’avoir des utilisateurs satisfaits de leurs recherches, me semble-t-il ?

Mais peut-être que je me fais des idées et que peu d’internautes utilisaient l’ancien menu. Cela Google le sait certainement, grâce à ses statistiques internes, mais je ne pense pas que cette information soit rendue publique.

Le seul point positif que je peux en retenir, c’est que les internautes auront d’autant plus besoin de formations à la recherche d’information. Mes formations ont encore de beaux jours pour l’avenir ;-)

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Qu’est-ce qui fait le succès d’une formation ?

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Posted by Domino | Posted in Info, e-learning | Posted on 13-06-2012

barcamp 2012 chez AccortiseCe week-end a eu lieu le TipiEcamp, dans les locaux de Accortise à Eghezée, un Barcamp orchestré  par Anathalie Mukundwa avec toute l’énergie qu’on lui connaît.

Comme l’an dernier, cet évènement a été l’occasion d’échanger nos idées, en toute simplicité, entre professionnels des NTIC, et également d’être à l’écoute des attentes des personnes qui ont besoin de développer et rentabiliser leurs activités.Ces échanges informels sont toujours enrichissants et nous permettent de prendre conscience de certaines évidences sur lesquelles on ne s’attarde pas assez souvent dans la vie trop remplie de tous les jours.

Lors d’une table de discussion, le sujet s’est focalisé sur les formations et, en particulier,  la question :

« Qu’est-ce qui fait le succès d’une formation ? »

C’est évidemment l’un des sujets qui me passionne par-dessus tout*.

Autour de la table, se trouvaient notamment Sylvie de Meeus, de Amaranthe, et Nuria Torregrosa de The Digital Trace, connues elles aussi pour la qualité de leurs formations.

Il est évident que les formations peuvent répondre à divers besoins. On peut, par exemple, y participer pour apprendre une matière bien précise, comme l’usage d’un logiciel ou un langage de programmation.

Pourtant, bien souvent, la formation est plutôt l’endroit idéal pour s’ouvrir l’esprit :

  • découvrir le potentiel offert par de nouveaux outils et nouvelles technologies
  • comprendre comment d’autres personnes ont pu tirer parti de ces techniques
  • élargir son réseau de contacts parmi les autres participants

Tout le monde était d’accord sur le fait que, lors d’un cours en salle, les points qui vont être particulièrement appréciés par les participants, ce seront :

  • La dynamique que le formateur mettra en place dans le groupe
  • Les nombreux exemples pratiques, liés à la réalité, qui illustrent la matière
  • Les échanges induits entre les participants sur des problématiques vécues et la manière de les résoudre

Bien entendu, le formateur doit maîtriser sa matière, c’est la moindre des choses. Mais, un expert qui se contente de présenter la théorie au sujet d’une thématique, en se présentant comme le maître face à ses élèves,  ne marquera pas beaucoup l’esprit de ses participants !

(Malheureusement, j’ai beaucoup de mauvais souvenirs en tête, de formations auxquelles j’ai assisté et qui se sont déroulées de cette manière.)

« Que faut-il délivrer comme support en fin de formation ? »

Cette question est délicate et a suscité de nombreuses réactions. Deux points sont à prendre en considération :

  • l’envie de donner au participant un support de qualité, auquel il pourra se référer par la suite, lorsqu’il mettra en action ce qu’il vient d’apprendre
  • la crainte de voir ce document diffusé à grande échelle, sans l’accord de l’auteur, ou même de constater que des concurrents l’utilisent sans gêne pour leurs propres cours

Du coup, les formateurs se contentent souvent de diffuser un document de type « Powerpoint » qui a été conçu pour servir de toile de fond à la présentation. Ce type de document n’est pas fort utile. Les participants vont rarement s’y replonger. Et, même s’ils le reprennent sous les yeux, ce support n’est pas très évocateur sans les commentaires du formateur.

Les autres solutions qui ont été suggérées sont :

  • La réalisation d’une synthèse écrite, qui reprend les points essentiels abordés lors du cours, bien structurés, ainsi que les liens vers les ressources utiles qui permettront de les approfondir.
  • La publication d’un livre sur le même thème. Selon le cas, les participants pourraient soit l’acheter, soit le recevoir en fin de formation.

La problématique est cependant différente pour des cours donnés par le secteur privé ou le secteur public.

Un formateur ou un organisme qui exerce cette activité en son nom propre et qui doit en vivre, ne tolérera pas que son cours soit copié et diffusé tous azimuts. Par contre, un pouvoir public, qui a pour objectif principal la formation massive de la population, devrait favoriser la diffusion du contenu.

« Mais alors qu’en est-il des cours en ligne ? »

Autour de cette table, j’étais la seule représentante de l’univers e-learning, face à des formateurs « en salle ».

Tout le monde semblait d’accord que, pour les formations qui visent l’apprentissage systématique d’un outil, d’une technique ou d’un langage, la formation en ligne est parfaitement adaptée.  Mais qu’en est-il pour les formations qui visent plutôt à lancer une réflexion ou la découverte de nouvelles technologies ?

Une discussion de ce type entre « professionnels de la formation en salle » et « professionnels de la formation en ligne » aurait certainement  donné lieu à un débat acharné, mais cela sortait du contexte de la journée. Je me contente donc de vous donner ma propre vision sur ce sujet!

Les points cités plus haut pour les formations en salle et particulièrement appréciés des participants ne sont pourtant pas incompatibles avec la formule e-learning. On doit cependant constaté que, que ce soit en salle ou en ligne, la qualité des cours produits et la pédagogie des formateurs est très variable.

Certains cours en ligne sont bien conçus et arrivent à passionner les apprenants. Les techniques pour y arriver sont notamment :

  • Comprendre réellement les attentes des participants
  • Amener l’apprenant à se poser des questions d’abord… pour y répondre ensuite
  • Adapter son langage aux participants : phrase courte et directes, vocabulaire précis mais facile d’accès
  • Varier le ton, pour garder leur attention, en passant successivement par des explications et des exemples interpellants, drôles, issus de leur environnement proche,…
  • Rattacher les explications, même très théoriques, à des exemples de mise en pratique,…

Un cours en ligne peut aussi déboucher sur des échanges. Il est tout-à-fait possible de prévoir des contacts entre les apprenants, que ce soit sur un forum ou sur des réseaux sociaux. Les apprenants peuvent aussi avoir accès à des échanges avec le formateur ou avec un coach désigné à cet effet.  Une formation en ligne peut donc tout-à-fait offrir les qualités d’une bonne formation en salle.

De plus, l’e-learning apporte ses propres avantages :

  • Le participant peut suivre le cours sans se déplacer, à tout moment, à son rythme et avec une concentration maximale.
  • Il peut également s’intéresser plus ou moins aux différents chapitres, selon ses besoins propres, et éventuellement faire des exercices supplémentaires si nécessaire.
  • Le cours ne doit être conçu qu’une seule fois et peut servir à des milliers de personnes.

En conclusion :

Je suis donc particulièrement prête à défendre aussi bien les cours en salle que  les cours en ligne, à condition qu’ils soient de qualité bien sûr !

Toutefois, pour moi, il y a encore des évolutions à mettre en place dans un avenir proche, pour répondre encore mieux aux attentes des apprenants:

Dans le cadre d’un cours en ligne, il serait tout-à-fait possible de proposer du contenu personnalisé, qui s’adapterait selon le niveau, les objectifs et le secteur de la personne concernée.

Bien entendu, cela demanderait un travail de conception plus long et plus structuré, mais cela apporterait aussi une satisfaction beaucoup plus grande aux participants.

*Le thème de la qualité des formations m’intéresse évidemment particulièrement, puisque j’ai dispensé des formations en salle pendant de nombreuses années, je rédige les contenus e-learning pour TechnofuturTIC depuis plus de 10 ans et je suis maintenant active pour  epprobate et la labellisation des cours en ligne au niveau international.

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ACCORTiseBarCamp : un vent de fraîcheur sur le Web en Belgique

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Posted by Domino | Posted in Info | Posted on 19-06-2011

AccortiseBarcampL’ ACCORTiseBarCamp, 2 journées d’échanges et de rencontres sur le thème de la « présence sur le Net », vient de se terminer.

J’en ressors avec le sentiment d’avoir vécu un moment important de ma vie. Et oui, ce n’est pas peu dire !

Si vous me demandez ce qui était différent dans cette initiative par rapport aux autres évènements habituels du secteur, je vous répondrai TOUT!

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E-learning ou présentiel : 16 critères pour faire votre choix (partie 1)

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Posted by Domino | Posted in Info | Posted on 13-05-2011

e-learning

(Photo extraite de http://www.photo-libre.fr)

Vous êtes chargé d’organiser des formations pour les travailleurs de votre entreprise, pour un groupe d’étudiants ou encore pour un public plus large et vous vous posez l’incontournable question « Faut-il prévoir des cours en ligne ou en salle ? ».

Pour répondre à cette question, j’ai tenté de synthétiser dans cet article les différents critères de choix qui devraient, selon, moi intervenir dans votre décision.

Même si les formations de type e-learning sont aujourd’hui de plus en plus courantes, elles ne rapportent pas tous les suffrages, loin de là.
Pour beaucoup de personnes, l’e-learning est encore considéré comme une formation de seconde zone. En quelque sorte, de la formation « industrielle », en comparaison des cours en salle donnés par de véritables artisans.

Je ne suis évidemment pas d’accord ! Read the rest of this entry »

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« Content curation » : une activité qui passe à côté de son rôle essentiel

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Posted by Domino | Posted in Google, Info, content curation | Posted on 25-04-2011

rose

Je reviens sur le thème que j’avais déjà abordé dans mon billet précédent, pour expliquer, plus en détail, pourquoi le rôle du Content Curator devrait, d’après moi, aller un pas plus loin.

Lorsque je lis les articles qui traitent de « Content Curation », j’ai l’impression que l’on ne parle que d’experts qui sélectionnent et commentent, au jour le jour, des ressources relatives à leur secteur d’expertise… pour eux-mêmes. Chaque curator sélectionne des nouvelles ressources qui lui semblent utiles, compte tenu de ses propres besoins, de son propre niveau d’expertise, de ses propres objectifs.

 Pour ma part, j’estime que le rôle de « content curator » doit aller beaucoup plus loin.

La curation ne devrait pas être pensée pour soi, mais pour les autres : les internautes. On ne peut sélectionner et commenter valablement des ressources du Web que si l’on exprime clairement à quel public ces ressources s’adressent, dans quel but et selon quels critères elles ont été choisies.

 Finalement, quand on regarde des résultats publiés sur  Pearltrees ou Scoop-It, qu’est ce qui nous dit que les ressources sélectionnées vont mieux nous convenir que les 10 premiers résultats sur Google ?

 Ce ne sont pas les outils comme Pearltrees ou Scoop-It qui sont en cause, mais la manière dont ils sont utilisés.

 Prenons un exemple hors du secteur technologique :

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